Mariama Sow: Concilier famille, carrière et engagement social

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le Réseau Waly célèbre l’audace, l’innovation et l’engagement des femmes guinéennes qui marquent de leur empreinte notre monde, et plus particulièrement notre communauté Waly. Pour notre dernier portrait, découvrez Mariama Sow, une des figures fondatrices de Waly. Elle nous parle de comment elle concilie son rôle de jeune maman, sa carrière et son engagement social.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et nous parler de votre parcours.

Je me nomme Mariama Sow. Je suis Comptable Professionnel Agréé et membre de l’ordre des CPA du Québec et du Canada depuis 2015.

Établie à Montréal depuis plus d’une vingtaine d’années maintenant, j’ai fait mes études universitaires à John Molson School of Business de l’université Concordia. J’ai commencé mon parcours professionnel en tant que technicienne comptable chez Desjardins avant même de terminer mes études universitaires.

Après plus de six (6) ans chez Desjardins dans différents postes, j’ai décidé de me tourner vers l’industrie du commerce de détail en travaillant chez Bonlook en tant qu’analyste financière.

Aujourd’hui, je suis analyste en systèmes corporatifs chez Québecor. Ce poste est un parfait mariage entre mes compétences en tant que comptable et mon intérêt grandissant pour les technologies de l’information ainsi que la gestion de projets.

Me considérant comme une visionnaire sociale, j’adore apporter mes connaissances au sein d’organisations dont les valeurs sont en ligne avec les miennes.
Notamment, je suis membre fondatrice du Réseau Waly et j’ai été coordonnatrice pendant les deux (2) premières années de la structure. Maintenant, je siège sur le conseil d’administration afin de continuer à contribuer à cette organisation qui est plus qu’essentiel pour la communauté guinéenne ici au Canada et en Guinée.

Selon vous, comment les secteurs de la finance et de la comptabilité peuvent-ils mieux soutenir et investir dans les professionnelles et les entreprises dirigées par des femmes ?

À mon humble avis, le secteur de la comptabilité est un milieu dans lequel les femmes sont quand même assez bien représentées. Depuis le début de ma carrière, je ne me suis jamais senti minoritaire en tant que femme dans mon milieu de travail. Cependant, j’ai bien conscience que cette chance peut être attribuée aux entreprises pour lesquelles j’ai travaillé.

Pour le secteur de la finance, néanmoins, la situation peut être différente. Dans tous les cas, je crois que pour mieux soutenir les femmes professionnelles, les secteurs de la finance et de la comptabilité gagneraient à mettre en place des politiques inclusives qui combattent les stéréotypes et la discrimination du genre en milieu de travail.

Pour les entrepreneures, étant donné que moins de 20% des petites et moyennes entreprises au Canada sont détenues par les femmes, la création de fonds d’investissement spécifique pour ces dernières serait d’un apport primordial.
De plus, il est important de mettre à leur disposition des outils et des ressources comme du mentorat et de l’accompagnement en gestion financière à travers entre autres, des ateliers et des formations.

Le premier conseil serait de faire des recherches par rapport aux opportunités de la profession et s’assurer qu’on puisse y trouver notre compte. Ensuite, bien évidemment, de se former.

Il est bien possible de pouvoir travailler dans le domaine sans le titre comptable mais avec une bonne expérience de travail afin de pouvoir démontrer nos compétences. Néanmoins, je suis convaincue que le titre de CPA ouvre plus de portes, plus rapidement.

Le domaine de la comptabilité est un domaine extrêmement riche et varié qui gagnerait à être plus connu. Le stéréotype du comptable ennuyeux dont le travail ne tourne qu’autour des impôts ne s’applique pas nécessairement.

Le deuxième conseil serait d’être passionné par la profession. La passion est essentielle puisque c’est un métier qui demande de la rigueur et beaucoup de minutie. Enfin, en tant que femme, il est important d’apprendre à prendre sa place dans le milieu du
travail, faire preuve de curiosité et surtout d’aller vers les gens.

Je résumerai ainsi : « Les autres ne sont pas toujours plus compétents que nous. Ils osent plus, tout simplement.»

Comment conciliez-vous les exigences de votre carrière avec d’autres aspects de votre vie personnelle, en particulier dans un contexte où le travail à distance est devenu la norme pour de nombreux professionnels?

J’ai eu la chance de faire du télétravail bien avant que ce soit à la mode et je dois avouer que j’aime beaucoup😊. J’adore encore plus depuis que je suis maman, car je sauve énormément de temps. Je m’assure d’être toujours organisée afin de ne pas me sentir dépassée par mes charges professionnelles et familiales.


Selon moi, le combo parfait pour une meilleure conciliation télétravail-vie personnelle est le suivant: la planification, une communication constante avec son employeur ainsi que la transparence. Ce combo me donne une flexibilité sur mon horaire de travail et je me sens donc rarement submergée par mes responsabilités. Je me sens productive et efficace au travail et cela me permet de passer le maximum de temps avec ma petite famille les matins et les soirs.


Je tiens aussi à ajouter que c’est grâce au temps économisé par le télétravail qu’il m’est possible d’avoir plusieurs implications bénévoles en même temps. De cette sorte, je me sens accomplie tant au niveau professionnel, personnel et social.

À la conférence “Modèle de réussite en Guinée et en Afrique”, Juillet 2023

De la Guinée au Canada: Une trajectoire inspirante

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le Réseau Waly célèbre l’audace, l’innovation et l’engagement des femmes guinéennes qui marquent de leur empreinte notre monde, et plus particulièrement notre communauté Waly.

Adama vous raconte sa trajectoire. Son parcours depuis la Guinée jusqu’au Canada témoigne de sa détermination, de son travail acharné et de sa recherche de l’excellence, tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Cet article se penche sur son parcours remarquable, en mettant en lumière ses études, ses réalisations professionnelles et son engagement inébranlable au service de la communauté.

Présentez-vous-en quelques mots. Quel a été le parcours qui vous a mené à devenir contrôleuse-conseillère et membre de conseil d’administration tout en poursuivant vos études pour devenir CPA ?

Je m’appelle Adama-Sank Diallo, guinéenne et résidente canadienne depuis 2016, épouse et maman de deux petites filles.

Titulaire d’une maîtrise en Administration des Affaires de l’ISCAE de Guinée (2011), j’ai enrichi mon expérience au Maroc et en Guinée avant de me diriger vers le Canada. Mon parcours inclut des postes d’auditeur chez Fidaroc Grant Thornton et MTN, marquant une progression constante vers des rôles de leadership en audit.

En 2016, j’ai fait le grand saut et immigré au Canada pour être avec mon mari. J’ai ensuite poursuivi mes études à HEC Montréal pour obtenir mes équivalences et décrocher un certificat en comptabilité professionnelle en 2021. En septembre 2023, j’ai débuté un DESS en Expertise à l’Université de Sherbrooke pour obtenir mon titre de CPA.

Depuis mon arrivée au Canada, j’ai eu l’opportunité d’occuper diverses fonctions dans plusieurs entreprises. Mon parcours n’a pas été limité, car j’ai constamment cherché des opportunités qui me permettraient de m’épanouir professionnellement. En 2016, j’ai commencé en tant que conseillère service à la clientèle dans un centre d’appels. Par la suite, j’ai occupé le poste d’analyste financier dans une entreprise de commerce de détail, puis chargée de dossiers au sein du cabinet d’audit Raymond Chabot Grant Thornton. Depuis 2022, je suis contrôleur financier chez Rio Tinto, au bureau de Montréal.

En parallèle de mes études, ma carrière et mes responsabilités familiales, je suis bénévole auprès de plusieurs OBNL en Guinée et à Montréal. En Guinée, je suis membre fondateur de l’ONG Mon Enfant Ma Vie où j’ai occupé la fonction de contrôleur financier de 2019 à 2023. J’ai aussi servi comme vice-présidente du Réseau Guinéen d’Inclusion Sociale des Personnes Sourdes et Malentendantes (REGISSM) de 2020 à 2021.

À Montréal, je participe au comité de gouvernance de “Vivre Sans Fibromes”. Je suis administratrice chez  “Miss Mav – La Fée des Petits Gourmands”, co-fondatrice de GESCA, et je fais partie du comité d’évaluation des demandes de financement accordées par le Groupe 3737 dans le cadre de l’Initiative Appuyer les Communautés Noires du Canada du Gouvernement Fédéral.

Comment conciliez-vous votre carrière exigeante, notamment votre rôle chez Rio Tinto et votre engagement auprès de l’Association vivre sans fibromes, avec d’autres aspects de votre vie tels que la famille ou les loisirs ?

La clé de mon équilibre entre famille, travail, études et bénévolat est une planification rigoureuse et une résilience à toute épreuve. Je mesure le temps nécessaire pour chaque tâche, ce qui me permet de prévoir et d’ajuster mes semaines à l’avance, en laissant de la place pour l’imprévu.

Les urgences varient : une enfant malade, des heures supplémentaires ou des événements familiaux soudains. Face à ces situations, je prends de l’avance sur certaines tâches qui sont faciles à prévoir ou à exécuter. Je priorise et je détermine ce qui est urgent, important et ce qui ne nécessite pas une action immédiate de ma part.

Dans chaque tâche, je vise l’excellence, ce qui facilite la gestion des imprévus. Plutôt que de me focaliser sur les causes d’un problème, je cherche activement des solutions pour le surmonter. Chaque difficulté résolue devient une leçon pour l’avenir. Ce dynamisme repose sur le soutien constant de ma mère, présente à mes côtés depuis quatre ans. Sans elle, malgré une organisation optimale et une grande résilience, je n’aurais pas pu atteindre mes objectifs actuels.

Quelles motivations vous poussent à exceller à la fois dans le domaine financier et en tant que migranpreneure ? Quels objectifs professionnels ambitionnez-vous d’atteindre dans les prochaines années ?

Mes motivations ont évolué avec le temps. Une décennie plus tôt, exceller académiquement pour rendre ma famille fière était ma principale ambition. Je pense que je m’en suis bien sortie jusque-là (rires). Aujourd’hui, je suis motivée par l’envie d’être un exemple pour mes filles, pour toutes les jeunes femmes qui aspirent à conjuguer carrière et vie familiale.

Je suis convaincue que l’important est de savourer le voyage tout en visant l’objectif que nous nous sommes fixés. Le temps qu’il faudra pour y parvenir importe peu. Pour moi, l’essentiel est de rester concentrée, d’accomplir toujours mes tâches avec intégrité et de ne jamais renoncer, quelles que soient les circonstances! C’est cette philosophie qui guide chacun de mes pas.

Je me sens privilégiée et je suis remplie de gratitude pour tout ce que j’ai dans ma vie. Dans les années à venir, je continuerai d’inspirer mes filles et les femmes qui se reconnaissent en moi. Je souhaite explorer de nouvelles façons de redonner à la communauté en m’impliquant davantage bénévolement au sein de la communauté guinéenne et noire du Canada.

 En tant que femme influente dans le domaine de la finance et de la gouvernance d’entreprise, quel conseil donneriez-vous aux jeunes femmes qui aspirent à des carrières similaires, et comment envisagez-vous de contribuer à l’investissement en faveur des femmes dans votre secteur ?

Mon premier conseil pour les femmes qui aspirent à des carrières en Finance et en Gouvernance est de privilégier la formation. À mon avis, la compétence est avant tout le fruit de la formation et de l’expérience professionnelle. Bien qu’il existe de nombreux courants de pensée, je crois fermement qu’il est essentiel de prendre le temps d’apprendre et d’apprendre des autres, car tout ne s’apprend pas à l’école. Donc, formez-vous, ne cessez jamais d’apprendre et donnez-vous quelques années avant de devenir vos propres patrons.

Mon deuxième conseil, tout aussi important, est de toujours viser l’excellence et l’intégrité dans toutes vos actions. En étant minutieux, professionnel et intègre, vous construisez votre réputation. Cette réputation est cruciale dans toutes les relations, qu’elles soient familiales, professionnelles ou sociales. Elle peut être détruite en un instant, mais elle prend du temps à construire. Donc, si vous ambitionnez d’évoluer en Finance et en Gouvernance, votre réputation reste votre meilleure alliée. D’ailleurs, je pense que cela est valable dans tous les domaines, pas seulement en Finance.

En conclusion, grâce à l’organisme “Guinéennes et Solidaires du Canada – GESCA”, que j’ai eu le privilège de co-fonder avec des amies en 2022, nous avons pour objectif de soutenir les Guinéennes du Canada qui rencontrent des défis socio-économiques et professionnels lors de leur intégration.

Ainsi, dans les années à venir, je prévois de m’investir encore plus dans la réalisation de notre vision, qui est de soutenir, guider et contribuer à l’épanouissement des Guinéennes du Canada et d’ailleurs. C’est une mission qui me tient à cœur et que je suis déterminée à poursuivre. 😊

Briser le plafond de verre: parcours d’une ingénieure civile

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le Réseau Waly célèbre l’audace, l’innovation et l’engagement des femmes guinéennes qui marquent de leur empreinte notre monde, et plus particulièrement notre communauté Waly.

Du 4 au 8 mars, nous aurons l’honneur de vous présenter des portraits inédits de femmes remarquables : Mariama Sow, CPA, Aissatou Diallo, P.Eng, et Adama-Sank Diallo. Elles nous confieront leurs parcours inspirants, les obstacles surmontés et leurs succès, éclairant ainsi la voie pour la génération future.

La série s’ouvre sur le portrait d’Aïssatou Diallo, P.Eng.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et nous parler de votre parcours qui vous a mené à devenir une ingénieure en infrastructures de l’eau chez AtkinsRéalis (ex-SNC-Lavalin) tout en poursuivant vos études à la maitrise ?

Je m’appelle Aissatou Diallo, diplômée en génie civil de l’École Polytechnique de Montréal en 2016. Mon parcours professionnel débute chez AtkinsRéalis (ex-SNC-Lavalin), où j’ai acquis une solide expérience pratique en occupant diverses fonctions.

Au début de carrière, entre 2016 et 2018, j’ai été prêtée en tant que consultante externe au Service de l’eau de la Ville de Montréal pour le projet de mise à niveau et de mise aux normes des réservoirs et stations de pompage de l’ensemble de l’Ile.

En parallèle de mes fonctions d’ingénieure, j’ai été désignée coordonnatrice SSE pour le Département des infrastructures de l’eau. En décembre 2019, j’ai obtenu mon titre d’ingénieure de plein droit comme ingénieure en traitement des eaux et procédé, puis ingénieure de projets, jusqu’à tout récemment où j’ai changé pour m’intéresser aux infrastructures urbaines et municipales. Enfin, je suis actuellement engagée dans la poursuite de mes études à la maitrise en Projets d’infrastructures et ressources en eau à L’ÉTS.

Comment parvenez-vous à équilibrer votre carrière exigeante, notamment votre rôle d’ingénieure en infrastructures urbaines et municipales, avec d’autres aspects de votre vie, tels que la famille ou les loisirs ou vos différentes implications, notamment au sein du Réseau Waly ?

Trouver un équilibre entre une carrière exigeante et ma vie personnelle est crucial pour ma santé et mon bien-être. J’ai adopté une gestion du temps et des priorités rigoureuse. La communication claire avec ma famille et la planification de moments de qualité sont primordiales. Je m’accorde régulièrement du temps pour des activités ressourçantes comme le sport et les sorties culturelles.

Mon engagement dans le Réseau Waly et le bénévolat sont choisis stratégiquement pour aligner avec mes passions sans sacrifier mon équilibre. La santé mentale et physique reste une priorité, avec des pratiques régulières de gestion du stress et un mode de vie sain.

Credit – Unsplash / Gary Walker Jones

Vous avez exprimé un intérêt prononcé pour la conception des centrales hydroélectriques. Pouvez-vous nous parler d’un projet sur lequel vous avez travaillé qui vous a particulièrement marqué ? Comment cet intérêt influence-t-il votre carrière actuelle et vos aspirations futures ?

J’ai, en effet, un intérêt très marqué pour les aménagements hydroélectriques. Cette passion a émergé lors d’un cours de spécialisation que j’ai suivi pendant mes études à Polytechnique, ainsi que lors de mon projet intégrateur de 4ème année. Malheureusement, mon parcours professionnel ne m’a pas permis d’explorer pleinement cette passion, bien que j’aie failli le faire en début de carrière. En effet, j’ai reçu une offre d’emploi de WSP dans ce domaine seulement une semaine après avoir accepté mon offre d’emploi chez SNC-Lavalin.

En tant que femme ingénieure dans le domaine des infrastructures de l’eau, quelles sont les principales opportunités et défis que vous identifiez pour les femmes dans ce secteur ? Comment envisagez-vous contribuer à l’évolution de ce domaine ?

En tant que femme ingénieure, je vois plusieurs opportunités et défis pour les femmes dans ce secteur. Les principales opportunités incluent la diversification des perspectives et des talents, ainsi que la possibilité de contribuer à des solutions innovantes et durables pour les défis liés à l’eau à l’échelle mondiale. Cependant, les défis persistent, tels que la sous-représentation des femmes dans des postes de direction et les stéréotypes de genre qui peuvent limiter les opportunités de carrière.

Afin de favoriser le progrès dans ce secteur, je m’investis dans la promotion de l’inclusion et de la diversité, tant au sein de mon entreprise qu’au cœur de notre communauté professionnelle. Cet engagement implique une stimulation active de la participation féminine dans les domaines techniques, mon rôle de mentor et de modèle, ainsi que la défense de politiques inclusives et la création d’environnements de travail justes et équitables.

Je milite également pour l’adoption de politiques inclusives et la création d’environnements de travail justes et équitables, reconnaissant l’importance cruciale de ces mesures pour un changement durable. Pour illustrer cet engagement, je suis membre du comité régional de Montréal de l’Ordre des Ingénieurs du Québec dont l’une des principales missions est de faire la promotion de la profession auprès des jeunes et particulièrement auprès des filles avec l’objectif d’atteindre 30% de femmes dans le domaine en 2030.

Je suis par ailleurs bénévole pour l’initiative « Les filles et les sciences, un duo électrisant! », depuis plusieurs années. Il s’agit d’un mouvement visant à encourager les filles et les femmes à s’intéresser et à poursuivre des carrières dans les domaines scientifiques, technologiques, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM), à travers des activités de groupe, des ateliers pratiques, des démonstrations de professeures, chercheuses et expertes, et des kiosques de découvertes.

“Quand tu arrives en haut de la montagne, continue de grimper”

Proverbe Tibétain